Au secours !

Rien ne va l’arrêter : ni la peur du ridicule, ni le risque de la blesser à nouveau. D’ailleurs a-t-il seulement pensé à elle, dans son urgence de soulager ses propres angoisses, emberlificoté dans les méandres de sa jalousie maladive, il se débat tout seul : « Alors explique-moi ton appel de cet après-midi 14H00 à François ? ». Elle hurle sa rage : « Parce que  tu en es encore là, à me fliquer ? Et alors qu’est-ce que tu en déduis de ces 10 secondes de communication ? » . La meilleure défense étant l’attaque, il bafouille une explication bidon : « Vous vous êtes mis d’accord sur un RDV ! ».

Elle lui jette à la figure le ridicule de la situation : «  Et l’Axoa que je suis en train de préparer pour l’anniversaire de notre fille, il s’est découpé tout seul peut-être ?  C’était juste un test pour savoir si tu me surveillais encore ! Mais tu me prends pour une cruche !».

S’ensuivra une discussion houleuse, des promesses de ne pas recommencer, jusqu’au jour où …

Quelques jours plus tard, il rentre et lui demande calmement d’expliquer le message de François sur son portable à 11H concernant le RDV de midi et demi et l’appel qu’elle a passé à 15H15 à un hôtel.

Elle fulmine : « François m’a emmené au HILTON, tu sais où il y a un restaurant, un bar mais aussi des chambres !  On a bu un verre au bar et une fois rentrée à la maison, comme je croyais avoir égaré un document, je les ai appelé pour savoir s’ils l’avaient trouvé. »

Elle exige alors de retrouver son intimité et lui interdit l’accès à ses communications  téléphoniques en changeant le mot de passe de l’accès à son opérateur sur internet. Dorénavant, par la force des choses, il devra accepter de ne rien savoir. Mais être obligée d’en arriver là la mine : la confiance est morte dans leur couple. Au secours !